Découvrez le Festival d'AIX-en-Provence 2022 !

Dopé par la réussite artistique et publique de la saison précédente, le Festival d'Aix-en-Provence, promet une année 2022 d'aussi belle qualité. Influencé par le concept très à la mode de résilience, il propose un itinéraire tonique et ambitieux : « Traverser l'épreuve et renaître ». Les espoirs liés aux œuvres programmées et à leur prometteuse réalisation autorisent tous les rêves. Qu'on en juge ! 

Et le festival s'ouvre en effet concrètement sur une renaissance, celle d'un lieu puissant, imaginé par le grand architecte Rudy Riccioti (concepteur du MUCEM de Marseille et du Pavillon noir d'Aix) réalisé en 1994, abandonné depuis 2000, Le Stadium de Vitrolles (ville voisine deux deux métropoles des Bouches du Rhône) qui peut accueillir… 5000 spectateurs ! L'événement sera colossal à la mesure de l’œuvre choisie pour cette réouverture : cinq concerts de la Symphonie n°2 surnommée Résurrection - tout un programme ! - de Gustav Mahler avec le chœur et l'Orchestre de Paris sous la direction d'un des plus grands chefs (à mes yeux), exigeant et visionnaire, Esa-Pekka Salonen, avec en solistes la soprano sud-africaine Golda Schultz et la mezzo française Marianne Crebassa. Romeo Castellucci « maître d'un théâtre qui fait parler les images et provoque les imaginaires » signe la mise en scène de cet événement artistique. (4, 7, 10, 11, 13 juillet à 21h). 

Avec Salomé de Richard Strauss, le public du Grand Théâtre de Provence va frémir à l'horreur de la tragédie, vibrer devant sa perverse sensualité, s'éblouir des sonorités de l'orchestre straussien que dirigera le chef allemand Ingo Metzmacher dont les prestationq dans le Capriccio de Strauss à l'Opéra de Paris et plus récemment de l'OEdipe de Ionescu a remporté tous les suffrages. Sa compatriote Andrea Breth (Prix Nestrov 2019 de Théâtre pour l'ensemble de son œuvre) après avoir signé en mai 2021 une mise en scène saisissante du Tour d'Ecrou de Britten à la Monnaie de Bruxelles, sera le maître d’œuvre dramaturgique autour de la Salomé de la jeune soprano française  Elsa Dreisig, le Jochanaan  de la basse hongroise Gabor Bretz, familier de l’œuvre, et de l'Hérodias vénéneuse de la grande Angela Denoke.  5, 9, 12, 16, 19 juillet à 20h. 


Mozart, Mozart, maître en ces lieux depuis l'origine du Festival. Mozart dans la Cour d'Honneur du Théâtre de l'Archevêché pour en retrouver les plus grandes heures et ressusciter les souvenirs les plus glorieux. Mozart et son chef d’œuvre, Idomeneo. Avec l'Ensemble Pygmalion et son chef Raphaël Pichon dont on connaît les affinités avec Wolfgang Amadeus. Reécoutez son disque : Libertà, Mozart et l'Opéra ! La distribution s'annonce époustouflante  et d'abord Michaël Spyres dont le récent enregistrement BariTenor est à juste titre en tête des ventes de l'année. Quel est le premier titre du CD ? L’aria « Fuor del Mar » d’Idomeneo, dont la noblesse, l'humanité, la brillance, la virtuosité fascinent. À ses côtés, les partenaires complices habituelles de Pichon, Sabine Devielhe et Siobhan Stagg, deux magnifiques sopranos, léger ou dramatique, à la musicalité magnifique. Nous y applaudirons encore la mezzo franco-britannique Anna Stéphany. On a pu apprécier le travail du metteur en scène japonais Satoshi Miyagi au Festival d'Avignon (Antigone). Voir sa confrontation avec l'univers du dramma per musica de Mozart est un des attraits de cette production. Un festival de voix pour un des Mozart les plus cruels et les plus touchants servi par une équipe enthousiasmante. 6, 8, 11, 13, 15, 19, 22 juillet à 21h30

Toujours au Théâtre de l'Archevêché, une rareté, le superbe Moïse et Pharaon de Rossini, version remaniée de son Mosè in Egitto. On attend de Michele Mariotti et de Tobias Kratzer qu'ils animent la fresque biblique, émeuvent sur le sort du peuple persécuté, exaltent leur libération promise, fassent pleuvoir sur le ciel aixois non les sept plaies d’Égypte, mais les émotions qu'offre une partition exaltante. Le chef italien, directeur musical du Teatro Comunale de Bologne depuis 2014, est spécialiste du répertoire... italien et pour le dramaturge allemand, on jettera un voile d'oubli sur  son Faust parisien pour retenir son Guillaume Tell lyonnais, un cru Rossini d'excellente cuvée. Michelle Pertusi, immense baryton basse sera entouré de deux chanteurs qu'on aimera découvrir Pene Pati et Adrian Sâmpetrean. Les joie des nouveautés guideront aussi nos pas vers Aix les 7, 9, 12, 14, 16, 20 juillet à 21h30. 

D'autres spectacles et concerts complètent cette foisonnante et exaltante édition aixoise.

JJ pour weOpera

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