L'histoire
Le roi de Lombardie, Bertarido, étant tenu pour mort, sa femme Rodelinda tente de lui rester fidèle malgré les exhortations à l'épouser et les menaces de l'usurpateur du trône, Grimoaldo. Mais Bertarido est bien vivant, contraint à la fois d'être le témoin de sa mort et d'observer ses proches survivre à sa mémoire.
Un opéra de l'amour conjugal
Créé en à Londres en 1725, Rodelinda est une pièce dramatique sur fonds de triangle amoureux, de deuil impossible, de rivalités sentimentales et politiques. Contenant l'une des plus belles panoplies d'airs de ce maître de l'opera seria qu'est Haendel, Rodelinda n'est pourtant pas qu'une suite de numéros de chant. Au contraire : les huit grands airs et le duo de Rodelinda sont le fruit d'une véritable progression dramatique et préfigurent l'entrée du théâtre musical dans le bel canto. Surtout, Rodelinda est l'une des grandes héroïnes haendeliennes : vraie-fausse veuve à la fidélité sans faille, rare égérie à l'opéra de l'amour conjugal et, tout comme Haendel, féministe avant l'heure.
C'est d'ailleurs à travers son regard que le metteur en scène Claus Guth a décidé de centrer son approche, dans le décor d'une vaste maison blanche vue tour à tour de l'intérieur et de l'extérieur, entre jeu de masques et voyeurisme. Comme un manège de tous les fantasmes passionnels possibles.
Fiche artistique :
Opéra en trois actes, 1725
Direction musicale : Stefano Montanari
Mise en scène : Claus Guth
Décors et costumes : Christian Schmidt
Lumières : Joachim Klein
Chorégraphie : Ramses Sigl
Vidéo : Andi A. Müller
Dramaturgie : Konrad Kuhn
Distribution :
Rodelinda : Sabina Puértolas
Grimoaldo : Krystian Adam
Eduige : Avery Amereau
Unulfo : Christopher Ainslie
Bertarido : Lawrence Zazzo (les 15, 17, 19 déc. et 1er janv.), Xavier Sabata (les 21, 23, 26 et 28 déc.)
Garibaldo : Jean-Sébastien Bou